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Résistances et Libertés
12 février 2021

“Mes élèves ne se sentent plus Français du tout”

trappes

le professeur menacé ne lâche rien et dénonce l’emprise islamiste

L’enseignant menacé après avoir parlé de la présence islamiste, et depuis sous protection policière, a encore témoigné de la situation tendue à Trappes.

Didier L. n’avait fait que participer à un documentaire néerlandais. Il y parlait de l’emprise islamiste à Trappes (Yvelines). Malgré de nombreuses menaces et le fait d’être sous protection policière depuis le mois de novembre 2020, ce professeur de philosophie - qui exerce depuis vingt ans - n’a rien lâché. 

Il a accordé une interview à Pascal Praud, dans L’Heure des pros sur CNews lundi 8 février, dans laquelle il a donné plusieurs exemples du quotidien vécu à Trappes. « Mes élèves, de façon générale, ne se sentent plus Français du tout », a commencé Didier L. qui a développé : « Ils ont d’autres mœurs, une idéologie qui les sépare de la liberté, de l’égalité. Les filles sont soumises aux garçons. 

C’est un monde très différent du nôtre. » Le professeur a déploré : « A Trappes, il n’y a plus de lieux mixtes, de coiffeurs mixtes, les cafés ne sont plus ouverts aux femmes maghrébines. Elles ne peuvent plus y entrer sinon elles sont intimidées, menacées. » Pour Didier L., cette réalité lui serait apparue à partir « des années 2016 ». 

Un dialogue « moins fluide »

Il a cependant nuancé ses propos : « Tous mes élèves ne sont pas salafistes ou islamistes, mais la pression de ces élèves-là sur les autres est très forte », pointant que « la communication » avec eux serait « moins fluide qu’auparavant ».

 Didier L. a poursuivi, toujours sur le plateau de CNews : « Avant les élèves contestaient la laïcité ; aujourd’hui, ils ne la contestent pas ouvertement. » « Comment savoir ce qu’ils pensent ? », s’est-il alors interrogé.

 Le professeur de philosophie en classe de terminale a assuré que ses élèves pouvaient avant contester un fait « mais avec cette idée où ils pouvaient être reconnus par leur professeur et engager une discussion avec lui ». Il a ainsi tristement déclaré : « Aujourd’hui, de la part de beaucoup d’élèves, ce n’est plus possible. »

Le maire de Trappes porte plainte pour diffamation

L’édile de la ville des Yvelines, Ali Rabeh, a réagi dans Morandini Live sur CNews ce lundi 8 février. Il a estimé que Didier L. avait « dit un certain nombre de mensonges » et de « contre-vérités ». 

« Raconter qu'à Trappes, il n'y a aucun coiffeur mixte, c'est factuellement faux ! » Il a précisé qu'il y avait « quatre coiffeurs mixtes » dans la ville et que « les informations [du professeur] sont grotesquement fausses ». « N'importe qui, dans ce pays, peut raconter ce qu'il veut, y compris des mensonges à la télévision, sans être inquiété.

 Je demande à ceux qui nous écoutent de respecter la parole de Didier L. (...) Pour autant, chacun doit pouvoir dire sa vérité », a poursuivi Ali Rabeh. Le maire de Trappes a alors déclaré sur CNews qu’il va « porter plainte » pour « diffamation ».

 Mais cette plainte ne porte pas seulement sur les propos de l'enseignant au sujet de la ville de Trappes. Ali Rabeh a précisé le motif de sa plainte : « Monsieur L. a indiqué que je l'avais qualifié d'être islamophobe et raciste. Il prétend que j'ai tenu ces propos à une chaîne néerlandaise qui a fait une interview de lui et de moi-même et que ces propos auraient été enregistrés. 

Je suis certain de ne pas avoir tenu ces propos, parce que tout simplement je ne le pense pas. » Pour lui, Didier L. l’a ainsi « diffamé et a fait un mensonge caractérisé qui sera facile à démontrer devant la justice ».

 

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