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Résistances et Libertés
13 juin 2021

Marseille. Le «gang des Albanais» au tribunal pour de multiples cambriolages, un million d’euros de préjudice

cambriolage

 

Le chef présumé de l'organisation, Durim Topi, un maçon de 52 ans, était craint des autres membres. 

Des professionnels des «virées cambriolages», comme le décrivait lundi 7 juin le président du tribunal Pascal Gand. Une douzaine de personnes, certains de la même famille et appartenant à un réseau de cambrioleurs, sont jugées cette semaine par la 7ème chambre correctionnelle de Marseille, spécialisée dans la répression du crime organisée. Connus par les enquêteurs sous le nom de «gang des Albanais», comme le détaille La Provence , ils auraient sévi entre 2018 et 2019 dans les Bouches-du-Rhône, le Vaucluse, le Gard et les Alpes-de-Haute-Provence, et amassé un butin de près d'un million d'euros en 17 vols. Parmi les mis en cause, seuls cinq sont actuellement en détention.

Leur mode opératoire a révélé une organisation très aboutie. Les études préalables et la structuration des «coups» à réaliser étaient faites à Marseille, dans des cafés. Une équipe de trois personnes s'occupait du cambriolage en lui-même, une autre du recel, et une dernière s'occupait de la logistique, le logement des personnes en opération. Le chef présumé de l'organisation, Durim Topi, un maçon de 52 ans, était craint des autres membres.

Des cas de violences parmi les 17 cambriolages recensés

Dans les habitations visitées, les cambrioleurs délaissaient les objets de petite valeur, et cherchaient essentiellement le numéraire et les objets en or, bijoux ou décorations. L'or était ensuite revendu à des receleurs, qui l'écoulaient au Maghreb, selon l'enquête : 14 exportations vers la région auraient été dénombrées, avec environ 1,2 kg d'or à chaque voyage. Certaines opérations ont également donné lieu à des violences, détaille La Provence. Le 2 mars 2019 à Roquevaire (Bouches-du-Rhône), une famille était ainsi séquestrée, et menacée. Pour trouver un éventuel coffre-fort, le mari avait été braqué tandis que le reste de la famille était tenu en respect par des couteaux. Le couple avait été attaché, pieds et poings liés, sur son lit.

Pour les cambriolages, véhicules et téléphones portables étaient changés régulièrement par le gang. Néanmoins, des écoutes mises sur place ont permis de recueillir des échanges accablants, lors desquels les protagonistes évoquent «l'argent de la vieille», des «billets de 500» ou encore la nécessité de «contrôler l'angle des caméras».

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