Pierre Aidenbaum , ex de la majorité socialiste à la mairie de Paris accusé d’agression sexuelle

C’était déjà la pomme de discorde entre les élus EELV et la majorité socialiste à la mairie de Paris, qui avait mené au basculement dans l’opposition des premiers en juillet dernier : la présence de harceleurs sexuels dans l’équipe d’Anne Hidalgo.

A l’époque, l’adjoint Christophe Girard avait été secoué par sa proximité avec l’écrivain pédophile Gabriel Matzneff : il lui avait été reproché leur amitié, leurs dîners en commun, et la prorogation de son logement social dans le cinquième arrondissement, que Christophe Girard aurait soutenu, même si cette dernière information est à prendre avec des pincettes. Quoi qu’il en soit, Girard a bel et bien soutenu son ami, et il est extrêmement peu probable qu’il ignorait l’illégalité et l’immoralité des actes. Toujours est-il que le dit Christophe Girard est désormais formellement accusé d’agressions sexuelles sur un garçon tunisien qu’il avait rencontré en vacances outre-Méditerranée, selon un mode opératoire très proche de celui de Pierre Bergé et Yves Saint Laurent, eux-mêmes soutiens de Gabriel Matzneff.

Or, depuis hier, c’est un deuxième adjoint à la mairie de Paris qui est accusé à son tour de harcèlement sexuel. Ce qui commence à faire beaucoup pour une mairie ultra-progressiste qui fait de la morale son cheval de bataille et sa principale boussole politique. Le nom de l’adjoint est Pierre Aidenbaum, et il est âgé à ce jour de 78 ans. Il était maire socialiste du troisième arrondissement de la capitale pendant un quart de siècle, entre 1995 et 2020, et n’avait laissé son siège qu’à la faveur de la fusion des quatre arrondissements centraux. Circonstance aggravante pour son manque d’exemplarité, il a été en sus président de la Licra entre 1993 et 1997, organisation dont le propos est de donner des leçons de morale à tout le monde. Les faits qui lui sont reprochés auraient été commis à l’endroit d’une de ses collaboratrices historiques, laquelle n’a pas divulgué leur teneur exacte à la presse. Mais ils sont suffisamment graves pour que le procureur de la République soit saisi. •

Benoît Busonier

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