Toulouse : sous la pression des voisins, les squatteurs ont quitté la maison de Roland, 88 ans

La fin du calvaire a sonné pour l’octogénaire qui, depuis fin septembre, cherchait à récupérer son bien pour le vendre et financer ainsi son séjour en ehpad, auprès de son épouse.

La maison de Roland a été évacuée jeudi dans la soirée. PHOTOPQR/LA DEPECHE DU MIDI/MICHEL VIALA/MAXPPP

« J’espère qu’ils ne reviendront pas, le calvaire est terminé. » Roland n’en revient pas. Enfin, il va pouvoir rentrer dans sa maison. Ce Toulousain de 88 ans était privé de domicile depuis la fin du mois de septembre et l’arrivée, dans ses murs, d’une bande de squatteurs. Jeudi, ce qu’il dépeint lui-même comme « un calvaire » dans le journal local La Dépêche du midi, est terminé : les intrus ont levé le camp.

Roland le sait, il doit une fière chandelle à son voisinage, mobilisé pour faire plier la dizaine de squatteurs. « On leur a fait comprendre qu’il fallait partir et laisser sa maison à Roland et qu’on était prêts à rester là tous les jours, qu’on côtoyait les mêmes magasins qu’eux, qu’on était partout », lance un voisin devant la caméra de BFMTV. « On s’est mis d’accord sur le fait que s’ils partaient, il n’y avait pas de violence ni chez eux ni chez nous », poursuit un autre.

Retrouver sa femme en Ehpad, « un rêve » pour Roland

Les intrus sont partis sans heurts. Ils étaient arrivés là en septembre tandis que Roland s’était absenté quelques jours dans un logement secondaire à Albi, près de l’ehpad de sa femme Odile. La situation s’était compliquée fin janvier, quand a été annoncé un prolongement de la trêve hivernale pour cause sanitaire, rendant impossible un départ forcé avant le 1er juin.

C’était sans compter sur la grande mobilisation autour de l’histoire de Roland. Le Toulousain ambitionne désormais de vendre leur maison pour pouvoir rejoindre son épouse dans son établissement pour seniors et y couler, ensemble, des jours heureux. « C’est un rêve pour moi, je vais pouvoir vendre la maison et rejoindre la femme que j’aime. Je remercie vraiment tout le monde », lance-t-il dans « La Dépêche du midi », dont il fut employé par le passé.

Dans la famille de l’octogénaire, on s’émeut d’autant de bonnes ondes autour de cette affaire de squat, à l’instar de sa fille, « bouleversée par tant de solidarité » comme elle le confie à BFMTV. Et le mauvais souvenir de ces quelques mois chamboulés s’évapore au son d’une ovation pour Roland, devant la grille de sa maison, de la part de voisins décidément en or.