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Résistances et Libertés
20 décembre 2020

Bizutage violent chez les pompiers de Paris : plusieurs peines de prison alourdies en appel

La justice a notamment confirmé la peine de 10 mois de prison, dont quatre ferme, pour l’un des deux prévenus jugés pour agression sexuelle.

 

pompiers

 

Cinq anciens pompiers de Paris étaient jugés pour des violences et des agressions sexuelles sur deux collègues survenues en 2012.  LP / Arnaud Journois

Verdict, huit ans après les faits. La cour d'appel de Paris a alourdi vendredi la plupart des peines de prison, dont une ferme, infligées à cinq anciens pompiers de Paris jugés pour violences et agressions sexuelles sur deux collègues lors d'un bizutage en 2012, a-t-on appris de source judiciaire.

Elle a notamment confirmé la peine de 10 mois de prison, dont 4 ferme, pour l'un des deux prévenus jugés pour agression sexuelle, en l'assortissant en plus de l'obligation d'exécuter ces quatre mois « sous le régime de la semi-liberté », où il dormira en prison.

Ce dernier, dont le nom sera inscrit au fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles (Fijais), a annoncé un pourvoi en cassation.

Seule une peine réduite

Les deux plaignants et les prévenus faisaient partie de la prestigieuse équipe de gymnastique de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP), qui avait été dissoute à la suite de cette affaire.

La séance de bizutage avait eu lieu le 6 mai 2012 au fond d'un autocar qui roulait entre Colmar et Paris, après une représentation sportive de l'équipe.

La cour d'appel a alourdi, de 10 à 18 mois et de 5 à 12 mois, les peines de prison avec sursis de deux autres prévenus jugés pour violences, et confirmé la peine de trois mois avec sursis infligée à un autre pour non-empêchement d'un délit.

Elle a en revanche ramené à 8 mois avec sursis la peine de celui des cinq qui avait été le plus lourdement condamné en première instance (12 mois dont quatre ferme). Condamné pour violences en réunion, il a en revanche été relaxé des poursuites pour agression sexuelle.

« Ils vont pouvoir passer à autre chose »

« Mes clients sont très soulagés que cela soit enfin terminé après plus de 8 ans. Ils vont enfin pouvoir passer à autre chose », a déclaré Me Nicolas Cellupica, avocat des deux plaignants.

Lors du procès en appel, achevé le 12 novembre, l'avocate générale avait requis 18 mois de prison dont 6 ferme pour le premier ex-pompier poursuivi pour agression sexuelle et 15 mois dont 5 ferme pour le second. Elle avait estimé que les cinq prévenus n'avaient « toujours pas réalisé la gravité » des violences.

La BSPP a été visée ces dernières années par plusieurs enquêtes judiciaires portant sur des faits de viol, d'agressions sexuelles et harcèlement sexuel.

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