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Résistances et Libertés
23 octobre 2020

Fabrice Luchini allume le couvre-feu

luchini

 

Rien ne va plus entre Fabrice Luchini et le gouvernement. L’artiste, que l’on sentait déjà très réservé sur les bienfaits du macronisme, se montre cette fois-ci en totale rupture avec les nouvelles mensures sanitaires annoncées le 14 octobre. « Énorme coup de massue », lance-t-il dès le début de son message vidéo.

Après avoir fait part de son admiration pour les restaurateurs et la perfection avec laquelle ils s’appliquent à respecter les consignes, Fabrice Luchini assimile le gouvernement au Knock de Jules Romains qui propage sur la ville une épidémie de malades imaginaires. « Une prophétie qui se réalise aujourd’hui », affirme-t-il avec quelque raison, si l’on observe les dégâts réels occasionnés par le virus.

Bien que peu touché par le , du fait de ses spectacles qui débutent à 18 h 30, l’acteur fait preuve d’une solidarité remarquable avec ceux qui se voient terrassés par ces restrictions nocturnes. Culture, restaurateurs, Luchini ratisse large et a l’intelligence de ne pas réserver son indignation à son seul univers professionnel. Citoyen jusqu’au bout de la nuit.

« On vit une chose où on ne comprend pas, c’est ça qui est terrifiant. » L’homme de théâtre se fait l’écho d’un sentiment partagé par bon nombre de Français. « On ne comprend pas ce que fait ce gouvernement. » « La comédie du Covid ». À quand la pièce avec notre homme seul en scène ?

« La panique de Véran, l’accent qui s’éteint de Castex, c’est terrifiant, c’est morbide, c’est sordide, on n’a plus envie d’aimer ce gouvernement. À bientôt. » Rideau. Agrémenté de digressions telles qu’il les maîtrise, de réflexions, de dialogues imaginaires, le triomphe serait assuré au théâtre des Bouffes-Parisiens où il se produit actuellement.

Comme une dernière bouée de sauvetage lancée au métier, Roselyne Bachelot proposait que le billet de spectacle serve de justificatif aux spectateurs rentrant chez eux après 21 heures. Léger assouplissement refusé par Jean Castex. La mise à mort de ce secteur et de quelques autres se doit d’être impeccable. « Terrifiant, sordide, morbide… » Lucchini a trouvé les mots.

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