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Résistances et Libertés
29 septembre 2020

Paris. Gilets pare-balles, menottes… : un stock de la police municipale volé

Gilets pare-balles, matraques, menottes... Tout un stock de matériel policier a été volé ce week-end dans les locaux de la Ville, rue de Vaugirard. Une enquête a été ouverte et confiée au commissariat du XVe.

Screenshot_2020-09-29 🇫🇷 Paris Gilets pare-balles, menottes… un stock de la police municipale volé

C'est un coup dur pour la future police municipale d'Anne Hidalgo. La ville s'est fait voler tout un stock de gilets pare-balles, de matraques, de tonfas, de menottes, de bombes lacrymogènes, de téléphones PVE (procès-verbal électronique), de tenues complètes de policiers municipaux.

Le vol a été découvert dimanche matin, la plainte déposée dans la foulée. C'est le responsable municipal du local qui a donné l'alerte.

Dans les vestiaires, rue de Vaugirard

Ce lundi, les policiers de la police nationale du commissariat du XVe arrondissement, chargés de l'enquête, cherchaient à dresser un inventaire exhaustif du butin.

Le vol a eu lieu dans les vestiaires des agents dans le local de la Direction de la prévention, de la sécurité et de la protection (DPSP), la future police municipale de la mairie de Paris, rue de Vaugirard (XVe).

L'entrée de cette antenne DPSP, très discrète pour des raisons de sécurité, se fait par la porte d'un immeuble moderne d'habitation des années 1980. Il n'y a pas de plaque. Les bureaux et locaux se trouvent en fond de cour.

Ce « vol très ciblé » chagrine les enquêteurs et surtout la Ville. « Quarante-trois casiers ont été fouillés alors que ni le matériel de sport high-tech ni les équipements informatiques n'ont été volés. »

« Les portes d'accès au local qui se font uniquement par badge et digicode n'ont pas été forcées, note une source policière. L'alarme ne s'est pas mise en marche ». « Tout semble indiquer un vol interne ou au moins une complicité interne », affirme une autre source.

500 euros le gilet pare-balles

Alors que la police municipale parisienne attend toujours son statut de « vraie » police municipale et que l'Assemblée nationale adopte une proposition de loi, ce vol agace… « Ce n'est pas la première fois, s'agace un haut fonctionnaire du Ministère de l'Intérieur. Il y a déjà eu un cambriolage ici l'été dernier mais en moindre quantité. »

Qui peut bien vouloir ce matériel de police ? Et surtout pour quoi faire ?

«L'affaire est grave »

« Les gilets pare-balles, qui coûtent près de 500 euros pièce, se revendent bien au marché noir, en banlieue, dans les cités et peuvent servir lors de braquages », décrypte un spécialiste.

Le scratch « Police municipale » peut s'enlever. Le reste du matériel n'est pas siglé, contrairement aux menottes de la police nationale parisienne qui sont gravées PP (Préfecture de police).

« L'affaire est grave, s'inquiète un enquêteur. Il y a aussi le contexte terroriste auquel on se doit de penser .»

« Je ne veux pas faire de conjecture, répond de son côté Nicolas Nordman, adjoint à la maire de Paris en charge de la prévention et de la sécurité. Attendons les résultats de l'enquête ». Ce que dit aussi Michel Felkay, le patron de la police municipale d'Anne Hidalgo qui « compte sur la police nationale pour résoudre ce vol ».

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